cours planification

LE PROBLEME : COORDONNER LA REALISATION DES OUVRAGES ELEMENTAIRES


La réalisation d’un ouvrage nécessite de le décomposer en ouvrages élémentaires et d’organiser la réalisation de chacun de ces ouvrages en terme de technologie et de besoins. Mais cela n’est pas suffisant. Le bon fonctionnement de la réalisation d’un ouvrage exige que la réalisation des ouvrages élémentaires se coordonne.

Sur la photo de présentation, il est à observer que l’ouvrage est constitué de voiles et de planchers en béton armé. Si la réalisation de chacun de ces ouvrages élémentaires est considérée isolément, il faut coordonner leur réalisation dans le temps. La réalisation d’un ouvrage élémentaire n’est pas un acte isolé : il existe des liens dans la réalisation des ouvrages élémentaires. En effet pour être réalisées, les voiles d’un niveau ont besoin de s’appuyer sur les planchers du même niveau. Les planchers d’un niveau ont besoin de s’appuyer sur les voiles du niveau d’en dessous. Si l’on veut qu’il y est suffisamment de voile pour construire les planchers et suffisamment de plancher pour construire les voiles, il faut coordonner les cadences de fabrication de chacun d’eux. La réalisation d’un ouvrage élémentaire doit donc être liée à celle des autres. Il faut définir ce lien en observant l’organisation du chantier de façon plus globale.

UN MOYEN : LA PLANIFICATION

La planification vise à optimiser les coûts, les temps de réalisation, l’utilisation des ressources humaines, et des matériels. Pour y parvenir, la planification liste, classe et coordonne les actions de réalisation dans le temps et parfois, dans l’espace et le temps. Le planning visualise ces informations en les représentant sous forme de graphe. Le graphe permet ainsi d’avoir une vue globale comme détaillée des opérations de réalisation et de leurs liens. Durant la conception, cela permet de prévoir et de concevoir le déroulement optimisé des travaux. Durant la réalisation cela permet de visualiser directement le décalage entre l’avancement effectif de la réalisation et les prévisions. Il devient alors un outil d’observation et décisionnel toujours dans cette optique de coordination.

Il existe plusieurs méthodes de planification ainsi que plusieurs formes de graphes. Chacune est adaptée à l’utilisation particulière visée et aux contraintes liées au stade de conception du planning.

Ainsi un planning chemin de fer permet de coordonner et de définir des besoins en matériels lorsque ces matériels se déplacent sur plusieurs sites. C’est le cas par exemple de la coordination de camions et de la définition de leur nombre pour des travaux de terrassement, ou de bétonnage. La forme du planning est spécifique à ce type de coordination. Le planning visualise les déplacements des matériels en les représentant dans l’espace et le temps.

Les plannings PERT et potentiel-tâche ont été élaborés dans les années 1950. A cette époque, l’informatique n’était pas répandue. Les plannings étaient élaborés et dessinés à la main. Il s’agissait alors de pouvoir élaborer une planification performante (coordination de centaines ou milliers d’actions de réalisation) et facilement modifiable à la main. Ces deux types de planning sont donc surtout utilisés dans la phase préparatoire et d’élaboration du projet, au moment où les modifications sont nombreuses et fréquentes.

Le planning GANTT répond à une logique de représentation plus spontanée et naturelle de l’esprit. Mais il est très difficilement modifiable à la main. Il était surtout utilisé dans la phase de réalisation des travaux, c’est à dire au moment où, à priori, il y a peu de modifications à apporter au projet. Avec le développement de l’informatique de nombreux logiciels permettent d’automatiser les modifications. De ce fait le planning GANTT est utilisé très souvent et tend à supplanter les deux autres.

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